samedi 22 septembre 2018

Souccot: la grande Fête de l’Humanité- vidéo.......


Souccot 2018
De la soirée du dimanche 23 septembre
À la soirée du dimanche 30 septembre (Israël) et Lundi 1er Octobre (hors d’Israël)

Dès la sortie de Yom Kippour et après avoir rompu le jeûne, nombreux sont ceux qui, zélés, s’efforcent de sortir tout le matériel nécessaire à l’élaboration de la cabane ou soucca, car il ne reste plus que cinq jours pour construire cette cabane qui était essentiellement en bois ou en roseaux mais que, souvent, aujourd’hui, on préfère faire en utilisant des tubulures en métal ou en plastique très rigide.
Nos Sages nous enseignent (Soucca 55b) que les 70 sacrifices présentés durant les sept jours de Souccot correspondent aux différentes Nations.
Ainsi, Souccot représente depuis toujours la fête des Nations unies, la fête de l’humanité.

Si nous observons les autres croyances issues de la nôtre, nous constatons avec étonnement que si elles nous ont emprunté presque toutes nos fêtes qu’elles ont défigurées, elles ont épargné quelque à l’approche de l’hiver, Pourquoi ?
La Soucca est le symbole de l’insécurité du peuple juif dans ses pérégrinations. La survie dans cette habitation instable est conditionnée par les caprices du temps et des saisons, reflétant la condition du juif en Diaspora.
Les autres peuples, toujours solidement ancrés dans leurs pays, ne voulaient pas d’une telle fête qui rappelle la précarité de L’existence humaine.
Les Nations sont incapables de se réjouir dans une résidence temporaire. Qu’elles s’interrogent sur notre étrange destinée. Un peuple qui est parvenu à surnommer la fête symbolisant son insécurité matérielle ” Fête de la Joie ” est impérissable.
A travers les feuillages qui recouvrent la Soucca ou doit pouvoir observer les étoiles dans le ciel. Nous apprendre à diriger constamment nos regards vers le ciel, voilà le but de chaque fête juive et de toutes les lois de la Torah.

La fête de Souccot nous révèle l’art de déceler la sainteté au sein même de notre train-train quotidien.

À Yom Kippour, nous nous dégageons des vies ordinaires que nous menons pour pénétrer dans une sphère de sainteté.
Nous ne mangeons ni ne buvons, nous portons des vêtements blancs pour symboliser nos origines angéliques et nous passons la majeure partie de la journée à la synagogue en train de prier.
Et puis, avant que nous n’ayons eu le temps de nous retourner, la fête de Souccot arrive et nous voilà en train de danser, manger, boire et faire la fête entre les quatre murs de notre Soucca.
Quel est ce secret qui se cache entre ce changement extrême dans notre approche générale de ces deux fêtes juives ? La réponse se cache dans l’un des principes philosophiques fondamentaux du judaïsme.
Quand j’étais encore un jeune étudiant, je me souviens qu’un professeur nous demanda un jour : « Jeunes hommes, selon vous, à quel point devrait-on changer pour que le changement obtenu soit durable ? »
L’un après l’autre, les étudiants suggérèrent différents moyens de jauger l’efficacité d’un progrès et d’un changement interne véritables.
Après quelques minutes, le professeur appela au silence puis déclara : « À partir de maintenant, je voudrais que vous sachiez qu’il n’existe pas de petit changement – chaque changement, même infime, possède un impact considérable. »
Être saint, qu’est ce que cela signifie ? Le concept de kedoucha – sainteté est souvent mal compris. On pense à tort que la sainteté consiste à se divorcer entièrement de la réalité ordinaire.
Pour beaucoup, l’image type de la sainteté est celle d’un moine assis au sommet d’une montagne en pleine méditation, ou d’un individu qui se détacherait du train-train quotidien et des occupations humaines ordinaires (travail, cuisine, loisirs etc.)
Or rien ne saurait être plus éloigné de la vérité. Car être véritablement saint c’est être entièrement et passionnément attaché et identifié avec son moi intérieur, tout en ayant en parallèle la capacité d’exprimer cette intime communion à travers sa vie quotidienne.
L’opposé du mot kodech–saint, est le mot ‘hol – profane. Détail intéressant, en hébreu, le mot ‘hol désigne également le sable. Pourquoi en est-il ainsi ?
L’une des particularités du sable est le fait que quelle que soit la quantité d’eau avec laquelle vous le mélangerez, ses grains resteront séparés les uns des autres et ne formeront jamais une entité homogène (comme la boue, le plâtre ou le ciment).
De même, mener une existence profane signifie être séparé de notre véritable but dans la vie. L’inverse est la sainteté qui renvoie à une communion passionnée avec notre âme, Dieu et le but omniprésent qui existe dans la trame de la création.
À Yom Kippour, nous mettons temporairement le monde de côté et élevons notre corps au niveau de notre âme.
Nous cessons de participer au monde matériel en nous abstenant de porter des chaussures confortables, de nous doucher, de manger ou de boire, et en consacrant la majeure partie de notre journée à des poursuites spirituelles.
Bien que ce jour pourrait sembler être le plus saint de toutes les fêtes juives, le mot choisi par Dieu dans la Torah pour le décrire n’est pas celui de kedoucha mais celui de tahara(voir Lévitique 16, 30) lequel signifie purification et guérison.
LA FÊTE DE SOUCCOT NOUS OFFRE L’OPPORTUNITÉ D’IMPREGNER NOS VIES DE BEAUTÉ, PROFONDEUR ET SENS VÉRITABLES.
En revanche, à Souccot, plutôt que d’élever notre corps au niveau de notre âme, nous réinvitons notre âme et notre esprit nouvellement purifiés et raffinés au sein de notre corps.
C’est le moment de nous interroger : « Maintenant que j’ai traversé les dix jours de repentance, comment puis-je traduire mes nouvelles aspirations et bonnes résolutions dans ma vie de tous les jours ? Comment puis-je m’assurer que mon existence  quotidienne reflète mes convictions les plus intimes ? »
La réponse à ces questions se trouve dans la Soucca. En effet, la Soucca est un environnement dans lequel chaque activité que nous faisons – que ce soit boire ou manger, dormir ou discuter – devient élevée et sanctifiée car elle est accomplie dans le contexte d’une mitsva, un commandement divin.
La mitsva de vivre dans la Soucca nous offre l’opportunité de constater ce à quoi notre vie ressemblerait si tout ce que nous faisions était empreint de profondeur, de beauté et de sens.
La Torah nous enseigne que pour être véritablement saint, nous ne devons pas nous divorcer du monde physique pour entrer exclusivement en communion avec notre âme.
Bien au contraire, nous devons embrasser le monde dans toute sa splendeur, puis le remplir avec la majesté de notre étincelle divine unique en son genre.
Ce Souccot, prenons le temps de nous souvenir du haut niveau spirituel que nous avons atteint à Yom Kippour puis efforçons-nous de trouver de nombreux moyens de canaliser ces moments d’exaltation dans nos vies de tous les jours et de sublimer jusqu’aux détails les plus infimes de notre existence.

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