dimanche 15 juillet 2018

42 étapes par Myriam Bentolila....


Pour un kabbaliste, le périple zigzagant de 42 étapes des Juifs dans le désert est une allusion au nom de D.ieu mystique en 42 lettres, celui qu’Il employa pour créer le monde. Les Juifs n’ont pas plus erré à travers le désert qu’un champion d’orthographe n’erre à travers l’alphabet. Dans leur voyage, chaque étape était une lettre dans une composition divine. Ce voyage représente le voyage à travers la vie. Comme un long voyage entrepris par un père et son fils.
 C’est ensemble qu’ils connaissent les douleurs et les joies de la vie, ses triomphes et ses défaites. Le périple à travers le désert comportait des triomphes et des joies, mais aussi des erreurs, des douleurs et des doutes – un éventail d’expériences assez normal. Mais chacun de ces hauts et ces bas était intimement attaché au Divin – partagé avec leur Père Céleste. Hachem aime chacun comme un roi aime son fils unique. 
Si le fils s’est sali, le roi se penche vers lui et lui tend un linge humide. Si l’enfant refuse ce linge, le roi nettoie lui-même, avec amour, la souillure de son fils. Lorsque la saleté est retirée, on peut voir que la vie forme un hiéroglyphe divin : le plan mystique de D.ieu pour la création. Le sage reconnait la nécessité d’étudier ce hiéroglyphe avec la passion de découvrir d’un vrai archéologue.

Echapper à son Egypte personnelle
Les Juifs s’arrêtèrent et campèrent dans 42 endroits différents, mais c’est seulement un seul de ces voyages, le premier en l’occurrence, qui les a fait sortir d’Égypte.  Dans la philosophie juive, « l’Égypte » ne représente pas uniquement une terre peuplée de ceux qui asservirent nos ancêtres, elle symbolise également un concept : la mentalité d’esclave. 
Le nom hébraïque de l’Égypte, Mitsrayim, est étymologiquement lié au mot meitsarim qui signifie « limites » : c’est cette construction psychologique qui pétrifie une personne, la réduisant au refus ou à l’incapacité de se libérer de ses chaînes mentales. Tout au long de la vie, chacun se voit contraint d’entreprendre une série de « voyages » par lesquels il quitte sa zone de confort pour relever de nouveaux défis et conquérir de nouveaux territoires. 
Les êtres vivants et conscients doivent être toujours prêts à de nouveaux défis, des expériences riches en enseignements. A chaque fois, on est une personne nouvelle, entreprenant un nouveau voyage, et ces mêmes techniques de survie grâce auxquelles on a survécu par le passé seront une aide précieuse pour cette nouvelle aventure. 
Un toxicomane se réveille chaque matin, résolu à passer la journée entière à surmonter ses tentations. Chaque jour est un nouveau voyage avec de nouveaux obstacles. Les compétences et les forces acquises dans les batailles passées seront bénéfiques dans la lutte actuelle, mais chaque voyage constitue un combat distinct, et chaque nouvelle victoire aide à échapper une nouvelle fois à la servitude de son Égypte personnelle, vers la liberté qui attend par-delà la frontière.

Myriam Bentolila

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