vendredi 20 octobre 2017

Marathon Netanyahu-Poutine sur la crise kurde ©


Le Général Sergeï Shoïgu n’avait pas encore décollé d’Israël, mercredi 18 octobre, que les chefs des armées syrienne et iranienne s’entretenaient à Damas et que Netanyahu décrochait le téléphone pour parler à Poutine.
Le Président russe Vladimir Poutine a tenu une conversation téléphonique avec le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahu, le service de presse du Kremlin a déclaré dans un communiqué, mercredi : « Il y a eu une discussion approfondie sur les façons de résoudre la crise syrienne, la situation entourant le programme nucléaire de l’Iran et les résultats du référendum au Kurdistan irakien », explique le communiqué.
Les sources de Debkafile révèlent que Netanyahu a procédé à cet appel juste après que le Ministre russe de la Défense, le Général Sergeï Shoïgu , au cours de ses deux jours de discussions avec le gouvernement israélien et les chefs militaires, n’ait démontré aucune inclination ) répondre aux questions des Israéliens sur ces sujets pressants.
Le général russe a rapidement saisi que sa visite en Israël était fortement désapprouvée à Damas et Téhéran et tous deux ont entrepris des actions visant à la court-circuiter – d’abord en tirant un missile SA-5 contre un appareil militaire israélien au-dessus du Liban et ensuite par le séjour imprévu fait par le chef d’Etat-Major iranien, le Général Mohammad Bagheri à Damas pour des discussions avec son homologue syrien, Ali Abdullah Ayoub.
Ces manœuvres étaient destinées à alerter le Ministre russe que l’ennemi israélien ne doit pas avoir l’autorisation d’attaquer les cibles en Syrie quand cela lui convient, et qu’il dépendait de lui de se dresser en faveur des intérêts iraniens et syriens, lors de ses discussions à Jérusalem et ne pas céder aux pressions israéliennes.
Pour éviter de tomber dans ce piège, le Ministre russe a déclaré à ses hôtes israéliens que sa visite était uniquement destinée à faire plus amplement connaissance avec des collègues sur le plan professionnel en Israël et qu’il ne suivait pas un agenda politique. On dit qu’il a élégamment éludé les questions israéliennes, indiquant qu’ils devraient les adresser directement au Kremlin.
Netanyahu a donc, conformément à cela, décroché son téléphone en direction du Kremlin, dès que le Général Shoïgu s’est envolé et il a entrepris une discussion approfondie avec le Président Poutine, qui, affirment nos sources, a été axée sur la situation au Kurdistan irakien.
Alors que le communiqué du Kremlin fait référence au « Référendum au Kurdistan irakien », comme étant le thème principal, les deux dirigeants ont en fait examiné les conséquences de la grande victoire de l’Iran à Kirkuk et son impact sur le Kurdistan.
Ils comprennent tous deux que, non seulement les Etats-Unis mais aussi la Russie et Israëk ont subi un grave revers stratégique quand les milices pro-iraniennes chiites, commandées par le Général des Gardiens de la Révolution Qassem Soleimani, ont chassé les Peshmergas kurdes dans une retraite en panique de toute une série de villes jusque-là gouvernées par les Kurdes.
Les conséquences imprévisibles sont alarmantes : l’Iran s’est enraciné dans une région centrale pour l’Irak, un espace surplombant pour son contrôle militaire la frontière irako-syrienne.
Les sources des renseignements militaires en Irak révèlent mercredi, que le bras opérationnel des Gardiens de la révolution islamique, la Force Al Quds a instauré un centre de commandement et cinq bases dans la ville pétrolière irakienne de Kirkuk, après en avoir chassé les Kurdes. Un officier appelé  Haji Ihsan s’est vu confié ce commandement. Selon Debkafile : c’est la première installation militaire que l’Iran ait jamais établi ouvertement en Irak. Sa localisation en plein coeur de la région détenant 45% du pétrole irakien, offre à l’Iran le contrôle, non seulement de Kirkuk, mais aussi de ses puits de pétrole et de ses frontières syriennes.
Moscou comme Israël, n’a aucune envie de voir l’Iran étendre son emprise en Irak autant qu’en Syrie. La Russie est particulièrement sensible aux pertes du Kurdistan, après avoir consenti un énorme investissement dans les industries du gaz et du pétrole du GRK.
Les sources exclusives des renseignements militaires révèlent un autre événement mercredi qui peut être ou non, pertinente dans l’analyse de la débâcle kurde.
Mardi, le commandement russe en Syrie a ordonné aux forces dirigées par le Hezbollah, qui ont conquis la ville de Mayadin à l’Est de la Syrie contre l’Etat Islamique, de stopper leur percée vers l’Est et la frontière irako-syrienne.
Il n’y a pas d’information précise sur les raisons de cet ordre transmis, à savoir si cela pouvait être à la requpete d’Israël ou sois la menace israélienne d’intervenir contre une avancée supplémentaire du Hezbollah. Il apparait certain que Poutine a aussi un intérêt à soulager Erbil de nouvelles pressions avant que le pouvoir kurde ne se décompose.
Israël a découvert au cours de ces derniers mois qu’il n’y a plus personne à Washington désireux ou seulement capable de discuter sérieusement de crises de cette sorte et l’Etat hébreu s’est, par conséquent à nouveau tourné vers Moscou.

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