mardi 9 février 2016

Obama : pas d’aide à Israël contre l’accord nucléaire ©


L'administration Obama a délibérément sous-estimé le pactole que l'Iran toucherait à la suite de la levée des sanctions à 50 milliards de $, alors qu'il s'agirait de 100 à 150 milliards.
Israël se voit refuser le fonds américain d’aide supplémentaire pour sa défense, relatif à l’accord nucléaire avec l’Iran

Obama fait marche arrière sur la promesse de package de défense pour Israël afin de contrer l’accord nucléaire iranien. 

Les responsables de l’Administration Obama reviennent sur leur promesse d’aide militaire supplémentaire à Israël contre l’accord nucléaire avec l’Iran et le renforcement qui en découle de la capacité militaire de Téhéran.



Le Président Barack Obama s’est rétracté de sa promesse d’un package supplémentaire d’aide pour compenser les besoins de défense d’Israël provoqués par les dommages causés à sa sécurité à cause de l’accord nucléaire conclu avec l’Iran l’an dernier. Les responsables israéliens ont été confrontés à ce refus catégorique, que révèlent ici les sources de Debkafile à Washington, lorsqu’ils ont rencontré les chefs du Conseil de Sécurité Nationale, la semaine dernière, à la Maison Blanche.


Lorsqu’on lui a demandé de définir ses nouvelles requêtes, Israël a demandé à l’Administration 1, 9 milliards de $, ce qui aurait fait augmenter la somme totale à 5 milliards de $ par an pour les cinq prochaines années. Les responsables ont expliqué la facture de la défense d’Israël subissait une inflation substantielle à cause des périls imminents imposés par les guerres actuelles au Moyen-Orient, et du pactole obtenu par l’Iran du fait de la levée des sanctions pour son programme de missiles balistiques avancés et qui renforcera les capacités d’agression de ses alliés, en particulier celles du Hezbollah.
De plus, Israël est maintenant assailli par des opérations militaires russes adverses, dans le sud de la Syrie et des menaces imminentes de Daesh sur de multiples fronts, dans une période où les Etats arabes étoffent leurs armures, grâce à des armes avancées achetées à la Russie et à la Chine.
Les responsables américains ont expliqué que, à cause de coupures dans les dépenses de défense américaine, il ne serait pas possible de rajouter un seul dollar à l’attribution habituelle de 3, 1 milliards à Israël. Après avoir notifié ce refus au Premier Ministre Binyamin Netanyahu et au Ministre de la Défense Moshe Ya’alon, la délégation israélienne s’est vue conseillée de réduire sa requête  à 900 millions de $. Mais cela aussi lui a été refusé. 
Le programme en cours d’assistance américaine annuelle de 3, 1 milliard de $ expire à la fin 2016. Les négociations qui se déroulent actuellement devaient convenir de son extension sur dix ans. Mais cela aussi est remis en question.
Dans son rapport à la réunion du cabinet, dimanche 7 janvier, le Premier Ministre a déclaré que si les nouveaux besoins de sécurité pour Israël ne trouvaient pas de réponse appropriée, il ne signerait pas cet accord et préférerait attendre que le prochain Président des Etats-Unis entre en fonction au Bureau Ovale en janvier 2017.
Bien que Netanyahu ne l’ait pas dit de façon aussi explicite, cette question jouera certainement sur le cours de la campagne électorale pour l’élection du prochain Président américain. Le Premier Ministre espère que les candidats dominants, qu’ils soient Démocrates ou Républicains, seront plus avenants envers les besoins de sécurité d’Israël.

Les responsables américains ont réagi avec colère à ces commentaires de Netanyahu, en mettant en garde sur le fait que la situation budgétaire des Etats-Unis ne s’améliorerait pas et qu’Israël risquait de ne pas trouver de Président plus engagé envers sa sécurité que Barack Obama.Ainsi va la ligne suivie, de façon coutumière, par le Président et le Secrétaire d’Etat John Kerry, quand les questions concernent le gouvernement NetanyahuMoshe Ya’alon prévoit de se rendre en visite à Washington en mars pour des discussions avec le Secrétaire à la Défense Ashton Carter et il essaiera, sans aucun doute, d’adoucir ce refus américain. Nos sources révèlent que la Maison Blanche a recommandé au Secrétaire de ne faire aucune concession. D’ici la fin mars, Netanyahu a arrangé sa participation à la conférence du lobby pro-israélien, l’AIPAC. Ce n’est plus certain. Et même s’il se rend effectivement aux Etats-Unis, il n’est pas encore question de savoir s’il demandera à rencontrer le président en vue d’une dernière tentative d’obtenir cette assistance militaire supplémentaire. Obama n’est pas d’humeur à changer d’avis. Les responsables de l’Administration ont préparé le terrain à sa position intransigeante en sous-estimant les montants rétrocédés à l’Iran par la levée des sanctions comme n’étant guère supérieurs à 50 milliards de $, alors qu’Israël, dont les inquiétudes reflètent fortement celles de l’Arabie Saoudite et des Emirats du Golfe, disent que la somme réelle qui découlera des vannes ouvertes à l’Iran correspond au double, voire même au triple de cette sommeTous confirment que la part du lion va directement bénéficier au développement de l’armement de pointe pour l’Iran. Que la politique de l’Administration Obama ait substantiellement promu les intérêts politiques et militaires de l’Iran et exacerbé la menace qu’il fait peser sur la région est un argument qui ne trouve aucune oreille dans les strates du pouvoir actuel à Washington, qu’il soit formulé par Israël ou par les Etats du Golfe persique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La grandeur de Binyamin Netanyahou....

Binyamin Netanyahou était en visite aux Etats-Unis pour la conférence annuelle de l’AIPAC. Cette visite devait être triomphale. Elle a ...