VIDÉO. L'avenue des Champs-Élysées, la plus belle avenue du monde. Ah oui, vraiment ? La belle promenade mériterait pourtant un nouveau souffle...
Affiches en anglais, en brésilien ou en chinois, bureaux de change à tous les coins de rue, kiosques à journaux où l'on vend essentiellement des tongs tricolores... Les Champs-Élysées aiment les touristes et le font savoir. La célèbre avenue est devenue un centre commercial à ciel ouvert où l'on vient consommer pour le meilleur, et pour le pire. Sauf que les touristes aussi sont déçus. Sur TripAdvisor, les internautes n'hésitent pas à publier des appréciations acides.
Ainsi, Jérôme critique les « va-et-vient, les hordes de touristes qui calment leurs gosses, déballent leur shopping, etc. ». Un autre s'étrangle : « Pour deux bières, trois cafés latte, deux petites bouteilles d'eau : 57 euros. » Pour une qualité rarement au rendez-vous. Mais tout cela s'explique. L'étude annuelle du cabinet Cushman & Wakefield place l'avenue des Champs-Élysées au troisième rang des lieux les plus chers au monde : 13 000 euros du mètre carré.
Piétonnisation au minimum une fois par mois
Défilé du 14 Juillet, Tour de France, illuminations du marché de Noël et baraques à frites envahissent les jardins au nord de la place de la Concorde. Avec la propreté en première victime. La Mairie de Paris estime que la propreté et la sécurité sont « des problématiques qui portent beaucoup sur le ressenti », et affirme que « les Champs sont une attraction touristique incontournable, mais [que] les Parisiens peuvent préférer une vie de quartier ».
Pour autant, il y a « un véritable effort sur la programmation des événements ».
Le comité Champs-Élysées, l'association qui regroupe les marques et enseignes de l'avenue, fait également des efforts pour faire revenir les Parisiens. Il compte rassembler les acteurs concernés pour réfléchir à la renaissance des Champs-Élysées à l'horizon 2025. « Il y a un Champs-Élysées bashing qui s'est installé et qui nous paraît disproportionné », explique Jean-Noël Reinhardt, président du comité.
« On a perdu des spectateurs de cinéma en nombre, les restaurants partent, car ils ne peuvent pas payer les loyers [...], et on ne s'y repose pas, à cause de l'affluence. » Le comité ne veut pas s'appuyer uniquement sur l'histoire, et son président cite Londres, qui veut investir dans la culture pour se renouveler. «
Nos bâtiments haussmanniens, le Louvre..., tout ça ne suffit plus, il faut renforcer l'offre culturelle sur l'avenue [...] tout en assumant son côté populaire. » Dans les cartons : une piétonnisation au minimum une fois par mois, du Wifi partout, et deux priorités : recréer du lien avec les rues adjacentes et redessiner les jardins de Le Nôtre, aujourd'hui délaissés. Au travail !
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