Par Guy Millière.
L’Union Européenne et les pays qui la composent ont des liens économiques étroits avec Israël. Des entreprises de haute technologie israélienne vendent en Europe des produits et des services indispensables, voire essentiels. Israël achète en Europe de nombreux produits et services.
Des relations de coopération existent aussi entre les pays européens et Israël. Il serait pourtant très difficile de dire que les relations entre Europe et Israël sont au beau fixe.
Israël a fini par être associé au programme européen de recherche et d’innovation Horizon 2020, mais cela est venu au terme de négociations âpres et difficiles au cours desquelles les Européens ont exercé de multiples pressions sur Israël.
Des campagnes lancées par le mouvement BDS, Boycott-Désinvestissement-Sanctions, sont en cours et portent leurs fruits amers. La compagnie Agrexco, principale exportatrice de produits agricoles israéliens en Europe a pu redémarrer en 2012 et a regagné des parts de marché, mais elle avait dû déposer son bilan en 2011, suite à des pertes financières importantes résultant du harcèlement, parfois violent et agressif, de diverses organisations “pro-palestiniennes”.
L’entreprise Ahava, qui fabrique des produits de beauté à partir des boues et sels de la mer Morte a vu ses produits interdits à la vente dans plusieurs chaînes de magasin au Royaume Uni et en Scandinavie. Sodastream, la principale entreprise mondiale de machines à soda a décidé de fermer ses unités de production en Judée pour les relocaliser dans le Néguev, après que d’autres chaînes de magasins britanniques aient décidé de ne plus vendre ses machines.
Des campagnes sont en cours contre l’entreprise pharmaceutique Teva. Des listes de produits israéliens destinées à pousser les consommateurs à ne plus acheter ceux-ci circulent très largement sur Internet. Des fonds d’investissements européens se retirent du marché financier israélien.
Les actions de discrimination économique anti-israéliennes s’accompagnent d’actions de discrimination culturelle : des artistes censés venir en Israël font l’objet de chantages et de menaces, et finissent souvent par renoncer.
Des accords de coopération universitaire sont rompus. Si tout cela venait d’initiatives strictement privées, financées sur argent privé, ce serait déjà grave en soi, mais nombre d’associations du mouvement BDS sont subventionnées, parfois massivement, soit par l’Union Européenne elle-même, soit par les Etats qui la composent : ce qui montre que la volonté de nuire à Israël vient aussi des responsables politiques et est faite de décisions politiques…
http://www.israelmagazine.co.il/lobsession-anti-israelienne-de-leurope/
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