mardi 23 septembre 2014

La mort d’un chauffeur de taxi juif continue de soulever l’émotion...


Un office religieux se tiendra ce soir à Paris en mémoire de Jacques Elbaz, un taxi juif tué à coups de talons aiguilles.
Une cérémonie de prière, de recueillement et de mémoire sera organisée mardi 23 septembre à 19 heures dans la synagogue Kedouchat Levy * en mémoire de Jacques Elbaz, ce chauffeur de taxi agressé au petit matin du jeudi 11 septembre par trois passagers âgés de 25, 26 et 28 ans qui sortaient de discothèque, ivres et sous l’emprise de stupéfiants.
Encore en vie à l’arrivée de la Police, la victime avait été découverte couchée à côté de son véhicule en train d’être battue à coups de talons aiguilles. Jacques Elbaz avait alors fait un arrêt cardiaque à son arrivée au commissariat et conduit par le Samu à l’Hôpital Necker. Plongé dans le coma, l’homme était en état de mort cérébrale pendant huit jours. Il est finalement décédé jeudi dernier.
Mis en examen pour violences volontaires en réunion et sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieur à huit jours, les auteurs de l’agression ont été écroués.
« Notre chagrin est immense »
Connu pour être un homme simple et sans histoire, Jacques Elbaz était chauffeur de taxi depuis de nombreuses années. Il avait l’habitude de travailler la nuit. A Kedouchat Levy, la synagogue qu’il fréquentait dans le 18e arrondissement, il était extrêmement apprécié pour sa gentillesse, sa disponibilité et sa discrétion. « Le chagrin est palpable », affirme Mevorah Zerbib, le rabbin de la communauté. « Notre chagrin est immense, c’était un homme d’une grande droiture et d’une infinie bonté. Nous avions besoin de nous retrouver et de nous recueillir pour honorer sa mémoire. Jacques nous manquera beaucoup ».
Lecture de Tehilim et rassemblement de taxis
Enterré mardi matin, Jacques Elbaz, qui n’était pas marié et n’avait pas d’enfant, laissera un vide absolu pour sa famille, encore sous le choc. « Pour nous, c’est un drame, c’est un deuil inimaginable. Mourir dans ces circonstances, ce n’est pas acceptable, ce n’est pas humain », confie un membre de la famille. Sur les  réseaux sociaux, les appels à la lecture de tehilim et les messages de solidarité n’ont pas manqué depuis dix jours. Des chauffeurs de taxis se sont même mobilisés en se réunissant devant l’hôpital Necker vendredi dernier à l’appel de plusieurs syndicats.
* 80, rue Doudeauville, Paris 18e

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